Jonathan Roy parle de la relation complexe qu’il a toujours eu avec son père Patrick Roy

Dans un entretien intime avec Marie-Claude Barrette, Jonathan Roy s’est confié sans filtre sur sa relation tumultueuse avec son légendaire père, Patrick Roy.

Entre admiration, regrets et blessures d’enfance, le chanteur révèle comment leur lien a évolué, marqué par des attentes élevées et un manque de temps partagé.

Un manque de présence qui a laissé des traces

Jonathan évoque d’emblée l’absence de moments privilégiés avec son père durant son enfance. « J’ai pas eu beaucoup de temps avec lui quand j’étais jeune », confie-t-il, se rappelant une anecdote symbolique : Patrick avait loué une patinoire à 5h du matin pour l’entraîner, mais le jeune Jonathan, épuisé et boudeur, n’a pas su apprécier ce geste. « Je suis déçu de moi-même de pas avoir compris dans le moment… J’avais 10 ans, c’est pas évident. » Ce souvenir illustre leur difficulté à se connecter, exacerbée par des attentes de performance.

La pression d’un héritage lourd à porter

Être le fils d’une icône du hockey a pesé sur Jonathan, surtout lors de ses propres défis, comme sa controverse à 18 ans. « J’ai grandi plus vite que la norme à cause de ça », admet-il. Pourtant, il assume fièrement cet héritage : « Je suis fier quand les gens m’associent à mon père. C’est mon idole. » Mais cette fierté coexiste avec la crainte de décevoir, comme il le révèle : « Je voulais juste que mon père soit fier de moi… Mais lui montrait son amour autrement, en étant tough. »

Une réconciliation tardive mais salvatrice

À 22-23 ans, leur relation connaît un tournant après une crise où Jonathan craque : « J’ai pleuré en avant de lui, je pensais que c’était fini. » Patrick, alors poussé par sa compagne de l’époque, ouvre enfin le dialogue. « On a appris à s’aimer correctement », souligne Jonathan, évoquant leur passion commune pour le golf comme nouveau terrain d’entente. Cette vulnérabilité partagée a transformé leur dynamique : « Quand je l’ai entendu dire qu’il voulait pas que ça s’arrête, ça m’a cogné. »

Un héritage en héritage

Aujourd’hui, Jonathan porte les valeurs de son père – engagement, générosité – mais à sa manière, à travers la musique. « Je veux que le nom ‘Roy’ soit associé à du positif, à rassembler les gens. » Un héritage émotionnel complexe, résumé en une phrase : « Mon père m’a appris à donner tout ce que j’ai… mais j’ai dû apprendre à recevoir son amour autrement. »

Mis à jour le 1 avril 2025 2:01 pm