Lorsqu’il était jeune, Luc Poirier a bâti une fortune grâce au commerce de cartes de hockey. Il participait à des foires de collectionneurs qui se tenaient trois dimanches par mois.
Il était généralement le seul jeune participant, la majorité étant des personnes âgées ou retraitées qui collectionnaient par loisir.
Il a débuté comme simple collectionneur, mais a rapidement identifié une opportunité d’affaires basée sur une disparité de marché : au Québec, les collectionneurs valorisaient davantage les cartes de joueurs francophones, tandis qu’en Ontario et dans les autres provinces anglophones, c’étaient les cartes de joueurs anglophones qui étaient les plus recherchées.
Luc a exploité cette différence de préférence culturelle en faisant des échanges stratégiques. Il échangeait avec des jeunes de son école et d’autres établissements, qui ne tenaient pas compte de la valeur réelle des cartes. Ces jeunes étaient prêts à échanger des cartes de joueurs anglophones très précieuses contre des cartes de joueurs francophones de valeur bien moindre.
L’exemple qu’il donne est éloquent : il pouvait échanger des cartes de Patrick Roy d’une valeur de 18-20 $ contre des cartes de Wayne Gretzky qui valaient 500 $.
Grâce à cette stratégie d’arbitrage, Luc réussissait à générer entre 1 000 et 2 000 $ net par dimanche de foire, une somme considérable à l’époque, ce qui lui a permis d’accumuler suffisamment d’argent pour s’acheter une Porsche Turbo pendant qu’il était encore au secondaire.
@dylan_fortin1 En secondaire 5 avec une Porsch #lucpoirier #entrepreneur ♬ original sound – Dylan Fortin