Plein d’éducatrices au Québec affirment qu’elles ne se font pas assez payer

Voici @isabellemasso sur TikTok. Cette fille a posé une simple question: « Est-ce que le salaire d’une éducatrice au Québec est suffisant? ».

Malgré leur formation technique (DEC ou AEC) et leurs responsabilités considérables, les éducatrices touchent un salaire qui peine à assurer un niveau de vie décent. Au premier échelon, une éducatrice formée gagne à peine plus de 21$ l’heure, soit peu au-dessus du salaire minimum, et même au sommet de l’échelle salariale (après plus de 10 ans d’expérience), le revenu après impôts et déductions demeure insuffisant pour affronter le coût croissant de la vie.

Cette situation est encore plus critique pour les éducatrices en milieu familial qui, après avoir déduit frais d’épicerie, matériel pédagogique, électricité et impôts, se retrouvent souvent avec l’équivalent de 10$ l’heure pour 50 heures de travail hebdomadaire. « J’ai calculé que je faisais 10$ de l’heure… » témoigne une responsable de service de garde familial.

Cette précarité financière a des conséquences directes sur la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur. De nombreuses professionnelles quittent le métier après quelques années, découragées par l’impossibilité de subvenir à leurs besoins sans second emploi ou sans soutien financier d’un conjoint. « J’ai changé de travail après 10 ans, je fais 2 fois moins d’heures et 2 fois plus le salaire d’éducatrice, » confie une ancienne du milieu.

Mais au-delà du salaire, c’est aussi l’alourdissement constant de la tâche qui épuise les éducatrices: augmentation des enfants à besoins particuliers, manque de ressources spécialisées, exigences administratives accrues et ratios élevés. « La charge de travail est énorme pour le salaire de crève-faim qu’on a, qualifié ou pas! » résume parfaitement une commentatrice.

Face à cette situation critique, la profession elle-même est menacée. Alors que le développement des 0-5 ans est reconnu comme fondamental, la société québécoise semble incapable de valoriser financièrement celles qui accompagnent nos tout-petits au quotidien, mettant en péril l’avenir même des services de garde éducatifs.

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Mis à jour le 5 mars 2025 5:12 pm