Félix d’Occupation Double présente une analyse critique des conséquences financières d’une année sabbatique consacrée aux voyages, particulièrement populaire auprès des jeunes en 2025 qui souhaitent explorer des destinations comme l’Australie, Bali, la Thaïlande ou le Japon.
Il s’appuie sur une étude du début des années 2000 qui a suivi une cohorte de jeunes entre 17 et 31 ans, révélant que 14,4% des hommes et 11,1% des femmes ont pris une année sabbatique. Bien que beaucoup considèrent cette pause comme une opportunité de réflexion sur leur avenir professionnel, Félix exprime son scepticisme quant à l’idée qu’une expérience comme « manger un pad thaï en Thaïlande » puisse véritablement inspirer une vocation d’ingénieur ou de technicien juridique.
Sur le plan financier, l’impact est considérable. L’étude, qui couvre une période de 15 ans, démontre que prendre une année sabbatique avant d’entamer des études universitaires équivaut à une perte financière significative. En dollars de 2025, les hommes s’appauvrissent d’environ 47 000 $ (11% de leur potentiel de richesse), tandis que les femmes perdent environ 31 000 $.
À 31 ans, la différence salariale est de 13 000 $ pour les hommes et 9 500 $ pour les femmes par rapport à ceux qui n’ont pas pris d’année sabbatique. En extrapolant ces chiffres jusqu’à l’âge moyen de la retraite au Québec (64 ans), et en considérant un différentiel net après impôt de 8 500 $ par an, indexé à 2% pour suivre la croissance des salaires, le manque à gagner devient considérable.
Si cette somme était investie avec un rendement de 7,7% (correspondant à la performance moyenne du S&P 500 sur les 25 dernières années), l’impact cumulatif sur 33 ans atteindrait 1,6 million de dollars à l’âge de la retraite. Félix conclut ironiquement que ce montant pourrait financer « une belle retraite en Thaïlande. »
@_felixlevesque Expérience de Vie ou Expérience Boursière?